L’amour maternel est sans limite. Pour permettre à sa fille de 25 ans, née sans utérus, d’enfanter, Eva Ottoson, 56 ans, envisage de lui faire don de son propre utérus. Loin d’être une lubie surréaliste, ce type de transplantation est tout à fait d’actualité. L'équipe du docteur Mats Bränström, à l'hôpital universitaire Sahlgrenska de Göteborg en Suède, travaille sur le sujet depuis dix ans. « Nous sommes parvenus à un point (dans nos recherches) où nous commençons à prévoir une transplantation humaine et nous étudions dix couples, dont la plupart sont des mères avec leur fille », explique Mats Bränström. Une situation idéale si l’on en croit le médecin : le don d'organe d'une mère à sa fille n’aurait en effet « que des avantages car elles ont des tissus plus similaires et il y a donc moins de risques de rejet ».
Une greffe l’année prochaine ?
Pourtant, impossible de ne pas trouver cette situation étrange. Pour la première fois, une femme porterait son enfant dans l’utérus dans lequel elle s’est elle-même développée. Eva Ottoson, elle, n’est pas choquée. « C’est juste un organe, comme un rein ou autre chose. Elle en a besoin, j’en ai un. Et moi je n’en ai plus besoin », explique-t-elle à la BBC. Eva, qui vit en Angleterre, et sa fille Sara, vivant actuellement en Suède, espèrent être sélectionnées par l’équipe médicale pour une première greffe qui devrait avoir lieu « dans la première moitié de l'année prochaine », selon Mats Bränström.
Fécondation in vitro
Une fois la transplantation réalisée, la patiente suivra bien entendu un traitement pour éviter le rejet de l’utérus. Les médecins prévoient ensuite de procéder à une fécondation in vitro. Si la grossesse arrive à terme, l’accouchement se fera alors par césarienne. Au bout de deux ou trois ans, il faudra alors procéder au retrait de l’utérus, pour éviter les complications. Jusqu’à présent, la greffe d’utérus n’a été tentée qu’une seule fois en 2002, en Arabie Saoudite. Elle impliquait deux femmes sans aucun lien de parenté et s’était soldée par un échec. Après 14 semaines, les chirurgiens avaient en effet été obligés de retirer l'organe transplanté en raison de caillots de sang.
Source : http://www.elle.fr/
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